Les ventes annualisées de véhicules neufs ont progressé au Canada pour s'établir à 1,65 million d'unités le mois dernier, ce qui a permis à plusieurs constructeurs automobiles d'inscrire leur plus haut volume pour un mois de juillet, selon le dernier rapport sur le secteur mondial de l'automobile publié lundi par Études économiques Scotia.

Il s'agit de la deuxième reprise mensuelle consécutive comparativement aux faibles résultats inscrits en mai, ce qui indique que les Canadiens ont retrouvé le goût d'acheter une voiture, a dit l'institution. D'ailleurs, l'augmentation récente des achats de véhicules incite la Scotia à réviser les prévisions de ventes canadiennes à la hausse pour tout l'exercice 2010, et à les faire passer à 1,565 million d'unités contre 1,525 million d'unités auparavant.

La création d'emplois - le principal moteur de la demande de véhicules - s'est consolidée au Canada pour atteindre 43 000 par mois en moyenne, soit un taux de croissance près de trois fois supérieur à celui du début de l'année 2010. Parallèlement, la plupart des constructeurs automobiles ont offert des mesures incitatives plus attrayantes en baissant les prix des véhicules neufs de plus de 5 pour cent depuis février.

Les Canadiens se détournent des petites cylindrées, les volumes de ce segment ayant baissé de 2% en glissement annuel en juillet. Les petites cylindrées dominent généralement le marché canadien, puisqu'elles représentent un tiers des ventes totales d'automobiles et de véhicules utilitaires légers.

Or, leur part est tombée à moins de 29% depuis le début de l'année - le plus bas niveau en plus de 10 ans -, un recul par rapport au sommet de 35% qu'elle avait atteint en 2008, lorsque le prix moyen de l'essence s'établissait à 1,20 $ le litre, partout au Canada.

À l'échelle mondiale, ajoute Études économiques Scotia, les ventes de voitures sont tombées à un niveau inférieur à celui de juillet 2009, une baisse prononcée comparativement à la hausse de 16% enregistrée au cours du premier semestre 2010.

L'économiste principal d'Études économiques Scotia, Carlos Gomes, a expliqué que cette décroissance s'explique par une chute à deux chiffres observée en Europe de l'Ouest, attribuable à l'expiration des programmes de mise à la casse. Hors d'Europe, a-t-il ajouté, les achats ont aussi commencé à se modérer, puisque le mois dernier, les ventes ont progressé de seulement 9% en glissement annuel, soit le gain le plus faible depuis l'été dernier.