L'agence de notation financière Standard & Poor's a annoncé vendredi qu'elle maintenait inchangée la note de la dette du constructeur automobile Toyota (TM), qu'elle avait menacé de dégrader en février au plus fort de la crise des rappels de voitures pour défaut technique.

La note de la dette à long terme du groupe japonais reste donc, pour Standard & Poor's, de «AA», la troisième meilleure sur une échelle de 22, et l'agence a retiré sa «surveillance négative».

«Toyota Motor a renoué avec les bénéfices lors de l'année budgétaire achevée au 31 mars 2010 après avoir publié des pertes massives l'année précédente», a expliqué l'agence dans un communiqué.

Elle a relevé que Toyota avait chiffré en mai «les coûts supplémentaires dus à la série de problèmes techniques entre 170 et 180 milliards de yens (1,9 à 2,0 milliard de dollars CAN), soit le même montant que les projections faites en février».

Standard & Poor's estime que le constructeur «devrait pouvoir gérer ses problèmes de qualité tout en rétablissant ses performances financières» et considère qu'il «serait prématuré de prendre en compte les conséquences de ces problèmes dans la notation pour l'instant».

La «perspective» de la note reste «négative», mais la décision de l'agence de retirer sa «surveillance négative» signifie qu'elle n'envisage plus de l'abaisser à court terme.

Le constructeur automobile japonais a dû rappeler plus de dix millions de véhicules dans le monde pendant l'hiver et au début du printemps pour une série de problèmes techniques qui ont nui à son image, notamment des pédales d'accélération pouvant rester bloquées en position enfoncée.