General Motors (GM) a reçu deux nouvelles offres de rachat pour sa filiale de 4x4 Hummer et les étudie, a indiqué vendredi à l'AFP une source proche du dossier, sans préciser de la part de qui.

«Deux acheteurs potentiels se sont manifestés», a indiqué une source ayant requis l'anonymat.

GM avait annoncé mercredi, sans donner d'explications, l'échec du projet de rachat de Hummer par le chinois Tengzhong, qui avait été annoncé au mois d'octobre, et son intention de fermer la marque.

Le chinois Tengzhong dit s'être heurté au refus des autorités chinoises d'approuver ce rachat.

Interrogé sur ces informations, un porte-parole de Hummer, sans reconnaître formellement qu'il y avait eu de nouvelles offres de rachat, s'est contenté d'expliquer que, «dans de tels cas, comme ce fut le cas pour Saab», quand une vente annoncée échoue «vous recevez des appels».

«Il est de notre devoir de passer en revue toute les offres et de voir s'il y en a qui sont valables», a ajouté ce porte-parole. «Nous sommes ouverts à toute offre pendant le démantèlement» de Hummer.

Hummer est le dernier projet de cession en date qui échoue pour GM, après un premier échec de la vente de la marque suédoise Saab à son compatriote Koenigsegg. Saab a finalement été racheté par le fabricant néerlandais de voitures de sport Spyker, une transaction finalisée mardi.

La marque Saturn est pour sa part partie à la casse après que Penske Automotive Group, deuxième distributeur de voitures aux Etats-Unis, eut renoncé à la racheter.

Quant à la vente prévue d'Opel au canadien Magna, associé à la banque russe Sberbank, elle était aussi tombée à l'eau début novembre, mais à l'initiative de GM qui s'était ravisé et avait décidé de garder la marque européenne dans son giron.

Enorme 4x4 dérivé d'un véhicule militaire, assoiffé d'essence, le Hummer avait vu ses ventes inexorablement décliner, surtout à partir de 2008, au fur et à mesure que le prix de l'essence augmentait et que se confirmait l'attrait de petites voitures économes ou hybrides comme la Prius de Toyota.

GM a dû se mettre en faillite pour se restructurer l'an dernier et en était ressorti en juillet en décidant de garder des marques jugées stratégiques, GM, Chevrolet, Buick et Cadillac, puis ultérieurement Opel.

Le premier fabricant automobile américain avait décidé de se séparer des marques Pontiac, Saturn, Hummer et Saab, qui avaient été jugées non stratégiques.