La Maison-Blanche a indiqué lundi qu'elle ne savait pas encore si elle récupérerait les sommes injectées par l'État pour sauver General Motors (GM), malgré l'engagement du constructeur automobile de rembourser le prêt consenti d'ici à juin.

Le conseiller spécial de la Maison-Blanche sur l'automobile, Ron Bloom, a indiqué lors d'une conférence téléphonique que le montant total récupéré serait égal aux remboursements de GM sur sa dette, «plus évidemment ce que nous pourrons tirer des actions ordinaires».

L'État américain a injecté au total, entre décembre 2008 et juin 2009, 49,45 milliards de dollars dans l'entreprise, sous forme de prêts et d'actions préférentielles.

La somme n'a pas empêché GM de déposer le bilan en juin 2009, et de devoir passer par un redressement judiciaire à l'issue duquel l'État américain a hérité de 60% des actions ordinaires. La valeur de cette participation dépendra d'une introduction en Bourse attendue cette année.

Interrogé pour savoir si la somme récupérée au final couvrirait celles investies, M. Bloom n'a pas répondu.

«Nous l'avons dit au moment de la restructuration, nous pensions qu'il serait compliqué de voir la valeur de l'action monter assez pour que la totalité de l'investissement y compris les 13,4 milliards (de dollars injectés par le président George W. Bush, nldr) soit remboursée», a-t-il expliqué.

«D'un autre côté, la valeur future de l'action ordinaire est impossible à connaître, et sera ce qu'elle sera», a-t-il ajouté.

La Cour des comptes américaine (GAO) avait estimé en novembre que pour que l'État récupère toute sa mise, il faudrait que la capitalisation boursière de GM atteigne 66,9 milliards de dollars, soit 17% de plus que son record de 2000.

Le PDG de GM Ed Whitacre a annoncé lundi que le groupe allait rembourser ce qu'il doit encore sous forme de prêt, soit 5,7 milliards de dollars.