La banque russe Sberbank, qui voulait acheter Opel avec le canadien Magna, a demandé des compensations à General Motors (GM) après que ce dernier eut renoncé à vendre sa filiale allemande, a annoncé vendredi son patron, Guerman Gref, cité par l'agence RIA-Novosti.

La Sberbank poursuivra GM devant la justice si la compagnie américaine n'accepte pas de couvrir les dépenses engagées par la plus grande banque de Russie, qui appartient à l'État russe, au moment des négociations en vue d'acheter Opel.

«Nous avons maintenant recensé tous les frais et adressé à la compagnie (GM) une proposition de compensation volontaire des coûts occasionnés», a dit M. Gref.

«Si ce n'est pas accepté, nous chercherons alors (à obtenir) la compensation (du préjudice financier) à travers des procédures judiciaires», a ajouté le patron de Sberbank, affirmant, sans autres précisions: «nous avons subi des pertes sérieuses» dans cette affaire.

Début novembre, General Motors a opéré un revirement spectaculaire en décidant de finalement conserver sa filiale européenne Opel/Vauxhall, que le groupe avait jusqu'ici prévu de vendre au consortium russo-canadien.

Le porte-parole du premier ministre Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, avait aussitôt annoncé que le consortium souhaitait «effectuer une analyse juridique approfondie de la situation».