Le constructeur automobile américain General Motors (GM) a dit au département américain du Trésor qu'il ferait des «efforts raisonnables» pour entrer en Bourser d'ici au 10 juillet, a rapporté jeudi l'assistant au secrétaire au Trésor Herbert Allison.

«GM fera de son mieux, avec des efforts raisonnables, pour tenter une introduction en Bourse d'ici au 10 juillet 2010, premier anniversaire de sa sortie du redressement judiciaire», a indiqué M. Allison devant le comité de surveillance et de réforme de l'État de la Chambre des représentants.

L'État américain possède aujourd'hui 60,8% des actions ordinaires de GM, ainsi que 2,1 milliards de dollars d'actions préférentielles et un titre de dette de 7,1 milliards de dollars.

«Le plus probable est que l'État sorte de son investissement dans GM en vendant progressivement des actions sur le marché à la suite de l'introduction en Bourse», a poursuivi M. Allison.

General Motors avait annoncé mardi son intention de rembourser totalement, «pour autant que les conditions économiques ne s'y opposent pas», les prêts du Trésor d'ici à juin, en commençant par un premier versement de 1,2 milliard de dollars dès ce mois-ci.

M. Allison a précisé que GM en avait désormais l'obligation contractuelle.

«Le prêt à GM a été récemment amendé pour exiger des préremboursements obligatoires d'un milliard de dollars», qui aboutiront à un remboursement intégral au 30 juin, a-t-il expliqué.

Le secrétaire adjoint au Trésor a également évoqué le cas des autres entreprises dont le Trésor est actionnaire.

Concernant le constructeur automobile Chrysler, dont l'État détient 9,9%, «la stratégie de sortie pourrait consister en une vente progressive des actions à la suite d'une introduction en Bourse ou une vente négociée hors marché à un acheteur tiers».

Pour l'assureur AIG, où l'État détient des actions préférentielles convertibles (à hauteur de l'équivalent de 80% des droits de vote) à un fonds, le Trésor attend que le groupe soit en mesure de rembourser les 60 milliards qu'il doit encore.

«AIG et le Trésor discutent actuellement de manière active au sujet des stratégies permettant au Trésor de monétiser son investissement dans AIG, une fois que la Banque de réserve fédérale de New York aura été entièrement remboursée», a indiqué M. Allison.

Ce dernier a enfin évoqué la banque Citigroup, dont l'État possède 34%, confirmant que le Trésor avait rallongé la période de gel sur la vente de 7,7 milliards d'actions ordinaires qu'il détient de 45 à 90 jours après la finalisation de l'offre de nouvelles actions ordinaires par Citigroup, comme l'avait annoncé le groupe mercredi.