Le constructeur automobile américain General Motors a demandé, lundi, une aide de 4,9 milliards US aux responsables européens pour défrayer les coûts de la restructuration de ses opérations sur ce continent.

Lors d'une rencontre à Bruxelles, les pays européens qui comptent une usine de GM sur leur territoire ont promis de ne pas négocier individuellement avec le constructeur avant leur rencontre du 4 décembre prochain, pendant laquelle ils élaboreront une réponse commune à ses demandes.

Le chef de la direction des filiales Opel et Vauxhall, Nick Reilly, a indiqué qu'il serait difficile pour GM d'assumer ces coûts, puisqu'il doit aussi éponger ceux de sa restructuration aux États-Unis et ailleurs.

M. Reilly a ensuite ajouté que les coupes qui seront annoncées par GM ne seront pas influencées par le montant d'argent que chaque pays mettra sur la table. Il a toutefois refusé de donner plus de détails sur le projet de GM de réduire sa capacité de 20 ou 25%, ce qui se traduira vraisemblablement par des pertes de milliers d'emplois.

Les responsables européens ont indiqué par voie de communiqué que les pays membres ont convenu que l'aide financière octroyée à GM serait dissociée des coupes annoncées par le constructeur. Ils se sont aussi entendus pour dire que l'aide gouvernementale devra aider les constructeurs automobiles à s'adapter à une chute de la demande.

Le Royaume-Uni et la Pologne ont indiqué qu'ils sont prêts à appuyer les opérations d'Opel, sans toutefois quantifier l'aide qu'ils pourraient fournir.

Pour sa part, l'Allemagne semble hésitante à accorder à GM l'aide de 4,5 milliards US qu'elle était prête à débloquer pour faciliter l'achat d'Opel par l'équipementier canadien Magna et la banque russe Sberbank.