Le PDG de General Motors Fritz Henderson s'est dit jeudi «confiant» dans le financement du plan de restructuration d'Opel, bientôt doté d'une nouvelle équipe de direction, lors d'une rencontre informelle avec des journalistes à Détroit.

M. Henderson a voulu rassurer sur le financement du plan de restructuration de ses filiales européennes, dont le groupe a évalué le coût à 3 milliards de dollars.

«Bien évidemment, nous avons du travail devant nous», a déclaré le PDG, indiquant que les fonds pourraient provenir de l'argent mis à disposition de General Motors par le Trésor.

Le PDG a rappelé que le groupe américain était disposé à rembourser le prêt d'urgence de 1,5 milliard d'euros accordé par le gouvernement allemand pour maintenir Opel à flot, sans lequel «il aurait fait faillite», a-t-il reconnu.

«Nous avons les ressources pour rembourser le prêt», a déclaré M. Henderson, selon qui «les résultats d'Opel sont meilleurs que ce que nous espérions».

M. Henderson a souligné par ailleurs qu'il allait mettre en place une nouvelle équipe de direction pour ses filiales Opel et Vauxhall, d'ici quelques «semaines ou jours».

Il a en revanche refusé de dire si le président en place de GM Europe, Carl-Peter Forester, était menacé.

Commentant la décision surprise de General Motors de conserver en son sein Opel, plutôt que le céder au canadien Magna, M. Henderson a expliqué qu'elle avait été prise après une discussion très animée.

Cette volte-face a déclenché la colère du gouvernement allemand et des syndicats d'Opel alors que de nombreux pays et la Commission européenne s'inquiètent du sort des milliers de salariés européens du constructeur.

General Motors a annoncé mardi qu'il tablait sur environ 10 000 suppressions d'emplois pour cette division, qui emploie plus de 50 000 personnes en Europe mais jeudi, M. Henderson n'a pas souhaité se prononcer sur le nombre exact d'emplois et d'usines susceptibles d'être menacés.

Enfin, le PDG a réagi au rapport de la Cour des comptes américaine publié lundi qui affirme que l'État fédéral a peu de chances de récupérer les sommes englouties pour renflouer les constructeurs General Motors (66,9 milliards) et Chrysler (54,8 milliards).

«Mon plus grand désir est de montrer que le rapport a tort», a-t-il dit.