L'équipementier canadien Magna et la banque semi-publique russe Sberbank vont signer un accord avec l'américain General Motors (GM) sur le rachat du constructeur automobile allemand Opel «dans les prochains jours», a indiqué jeudi le coprésident de Magna, Siegfried Wolf.

«Nous signerons l'accord dans les prochains jours. Actuellement, un travail technique est en cours, de vérification du contrat», a-t-il déclaré, cité par l'agence Interfax.

«Nous n'avons plus aucune question concernant l'accès à la propriété intellectuelle et je pense que c'est très avantageux pour l'industrie russe», a-t-il ajouté, s'exprimant à Nijni-Novgorod (est de Moscou), où se situe l'usine du constructeur automobile GAZ, détenu par l'oligarque Oleg Deripaska.

La priorité sera ensuite de passer en revue tous les principaux constructeurs automobiles en Russie pour voir qui pourrait produire des véhicules de marque Opel, a-t-il indiqué, tout en disant que GAZ, qui est actuellement en difficultés, était «un partenaire potentiel reconnu».

«En dépit des difficultés, GAZ a progressé en terme de compétitivité», a-t-il souligné, ajoutant que cela formait «une bonne base pour nos négociations dans les prochaines semaines».

De son côté, le patron de la Sberbank Guerman Gref a confirmé son intention de revendre sa part par la suite.

«Pour nous, c'est un investissement financier dans l'intérêt d'un partenaire russe», a-t-il déclaré.

«Le candidat numéro un est le groupe GAZ et quelques autres actifs, qui pourraient être réunis», a-t-il indiqué.

Après des mois de négociations, GM a annoncé le 10 septembre avoir choisi le consortium russo-canadien composé de Magna et de la banque russe Sberbank pour reprendre 55% d'Opel et de sa marque jumelle britannique Vauxhall.

En mai, GM et Magna avaient déjà signé une lettre d'intention. Mais GM, à la faveur d'une procédure éclair de faillite, avait très vite repris la main et relancé tout le processus pour améliorer le rapport de force vis-à-vis de Magna.