La chancelière allemande Angela Merkel a reconnu mercredi dans un entretien télévisé qu'il n'y aurait pas de décision rapide sur l'avenir du constructeur Opel, filiale de General Motors.

«Il serait bon pour l'avenir d'Opel et de General Motors en général qu'une décision tombe le plus vite possible, mais le contenu est plus important que la rapidité», a-t-elle dit aux chaînes Sat.1 et N24.

«De nouvelles questions se sont posées, nous allons les résoudre dans le calme avec les représentants de GM», a indiqué Mme Merkel.

La chancelière a répété sa «claire préférence» pour l'offre de reprise déposée par Magna. L'équipementier canadien allié à la banque russe Sberbank est en concurrence avec le fonds belge RHJ, qui semble jusqu'ici le favori de GM.

Interrogée sur les informations de presse prêtant au constructeur américain l'intention de conserver Opel dans son giron, Mme Merkel a affirmé: «Une telle solution ne nous a jamais été proposée».

Elle a par ailleurs espéré «un progrès» d'ici la prochaine réunion du conseil d'administration de GM, «le 8 ou 9 septembre» et répété qu'il existait une «communauté d'intérêts» entre Berlin et le groupe de Detroit.

L'Allemagne a déjà aidé Opel à hauteur de 1,5 milliard d'euros et se dit prête à apporter 4,5 milliards d'euros de plus pour financer son rachat par Magna.

Mme Merkel calme le jeu alors que le ton est monté ces derniers jours en Allemagne contre GM, accusé de jouer la montre concernant l'avenir d'Opel et sa jumelle britannique Vauxhall.

A cinq semaines des élections législatives, le sort des quelque 25.000 salariés d'Opel en Allemagne est devenu un enjeu de campagne de premier plan.