La Maison-Blanche a refusé lundi d'intervenir dans le processus de sélection d'un repreneur pour Opel, la filiale allemande du constructeur automobile américain General Motors, malgré les pressions de l'Allemagne pour que Washington prenne une décision.

Barack Obama «considère que les décisions concernant les opérations au jour le jour chez General Motors doivent être prises par les responsables de General Motors», a déclaré un porte-parole de la Maison-Blanche, Bill Burton, depuis l'île de Martha's Vineyard (Massachusetts, nord-est), où M. Obama passe ses vacances en famille. Le président américain «n'a jamais voulu s'ingérer dans les affaires des constructeurs automobiles et est content de les laisser prendre leurs propres décisions pour se remettre sur pied», a ajouté le porte-parole.

Le gouvernement américain détient la majorité du capital de General Motors depuis que le constructeur est sorti de la procédure de faillite.

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier s'est entretenu samedi soir avec son homologue américaine Hillary Clinton à ce sujet.

Il a exhorté les États-Unis à «prendre le plus vite possible une décision qui assure l'avenir de tous les sites Opel et le maintien durable du plus d'emplois possible en Allemagne», a indiqué son ministère.

Hillary Clinton s'est de son côté engagée à faire connaître «le point de vue du gouvernement

Le gouvernement allemand a fait d'Opel, qui emploie quelque 25.000 personnes en Allemagne, un dossier prioritaire à six semaines des élections législatives dans le pays.

Le gouvernement allemand soutient le projet de reprise de l'équipementier canadien Magna et de la banque russe Sberbank, tandis que la direction de GM penche pour l'offre de l'investisseur financier belge RHJ.