Le constructeur automobile japonais Toyota pourrait être en mesure de dépasser son concurrent américain General Motors en termes de véhicules vendus aux États-Unis, en raison des déboires de ce dernier, qui vient d'émerger de la faillite, a indiqué un dirigeant du groupe.

Toyota devrait «probablement» apparaître comme le premier constructeur sur le marché américain, si le recul des ventes de General Motors se confirmait après la cession de certaines marques et la contraction de ses activités, a expliqué Yoshimi Inaba, responsable des ventes de Toyota aux États-Unis.

«Toyota s'est efforcé fortement de devenir le numéro un mondial (...) Ensuite, ce n'est pas tant que nous voulions absolument être aussi les premiers aux États-Unis, cela résulte simplement de la manière dont les choses évoluent», a-t-il souligné lors d'un entretien avec la presse jeudi soir.

Le géant automobile japonais a doublé ses ventes mondiales sur les 8 dernières années pour arracher à GM la première place dans le monde en 2008.

«Le pouls du marché (américain) est faible, ça ne peut pas empirer», a-t-il estimé par ailleurs, se disant convaincu d'une reprise des ventes automobiles aux États-Unis mais avertissant que cela pourrait prendre quelque temps.

«Nous pouvons encore être très stimulés par ce marché», a-t-il ajouté, reconnaissant toutefois que la concurrence de constructeurs tels que le coréen Hyundai ou un autre géant de Detroit, Ford, restait vive.

Toyota a enregistré en juin un recul de 34,6% de ses ventes aux États-Unis.

En revanche, a précisé M. Inada, aucune décision n'a été prise quant à la fermeture de l'usine de Fremont (Californie, ouest du pays), gérée de concert avec General Motors. Ce site, qui emploie quelque 5440 personnes, produit chaque année environ 250 000 voitures et 170 000 pickups et 4x4.

GM avait annoncé fin juin son intention de céder sa part dans cette coentreprise, baptisée NUMMI, dans le cadre de son plan de restructuration, et Toyota a lui-même indiqué jeudi vouloir négocier avec MLC, l'entreprise chargée de la liquidation de GM, pour se retirer de NUMMI d'ici à la fin août.

«Nous examinons la rentabilité de NUMMI. Il est probable que nous ne rachèterons pas les parts» de GM dans la co-entreprise, a souligné M. Inaba.