Les dirigeants du constructeur automobile américain General Motors, qui a déposé le bilan le 1er juin, espèrent sortir le groupe du régime des faillites dès la mi-juillet, soit bien plus tôt que le délai initialement prévu, affirme vendredi le Financial Times (FT).

Selon le quotidien financier, qui cite des sources proches du dossier, GM estime qu'aucune des quelque 500 objections présentées jusqu'à présent par les créanciers et équipementiers du groupe contre son plan de restructuration ne devrait empêcher l'approbation du juge des faillites, attendue le 30 juin.

Ce plan prévoit l'émergence d'un nouveau GM, auquel seraient cédés les actifs les plus sains du constructeur, et contrôlé à 60% par l'Etat américain, en échange de l'injection de 30 milliards de dollars d'aide fédérale venant s'ajouter aux 20 milliards déjà alloués.

«C'est vraiment remarquablement tranquille», observe une des personnes familières de la procédure, interrogée par le FT.

Alors que le constructeur Chrysler est pour sa part sorti du régime des faillites quarante jours seulement après son dépôt de bilan, le gouvernement avait indiqué avoir pour objectif de faire sortir le «nouveau GM» du redressement judiciaire dans un délai de 60 à 90 jours.

Cependant, selon une personne proche du dossier interrogée par un autre quotidien économique, le Wall Street Journal, vouloir sortir du régime des faillites dès la mi-juillet est pour GM «quelque peu présomptueux», car cela supposerait «que le juge s'occupe de toutes les objections avant le 1er juillet et que la cession (des actifs sains au nouveau GM) soit faite d'ici là».

De son côté, le syndicat automobile UAW, qui gère le fonds VEBA de couverture médicale des ouvriers retraités de GM, avait indiqué vendredi qu'il désignait un analyste financier de Wall Street, Stephen Girsky, pour le représenter au conseil d'administration du groupe.

Selon le plan présenté par le constructeur, le fonds VEBA posséderait 17,5% du nouveau GM à l'issue de sa restructuration.