Le constructeur automobile italien Fiat, qui vient de prendre le contrôle de l'Américain Chrysler, a appelé jeudi à une «sérieuse restructuration» du secteur, jugeant que la crise en cours avait aggravé les problèmes de surcapacité de production qui le frappent depuis des années.

Le patron de Fiat, Sergio Marchionne, a par ailleurs confirmé qu'il ne prévoyait aucune fermeture d'usine en Italie ni de licenciements, mais qu'il y aurait du chômage partiel, selon le ministre de l'Industrie, Claudio Scajola. À partir de 2011, l'usine de Termini Imerese, dans le sud du pays, cessera de produire des voitures pour passer à d'autres activités de production, a précisé M. Marchionne. Certains syndicats craignent des suppressions de postes à cette occasion.

Sergio Marchionne rencontrait jeudi les syndicats et le gouvernement italien, en présence du président du Conseil Silvio Berlusconi, au bureau de ce dernier à Rome.

«Une sérieuse restructuration de l'industrie automobile est maintenant absolument nécessaire si on veut qu'elle soit économiquement viable», a estimé le constructeur dans un communiqué publié après la réunion.

Des responsables de Fiat ont précisé la restructuration inclurait des mesures de réduction des coûts et de renforcement de l'efficacité. «Des mesures stratégiques sont nécessaires pour atteindre un niveau adéquat de masse critique, augmenter les volumes produits pour chaque plate-forme et étendre la présence géographique», analyse également Fiat, incluant la prise de contrôle sur Chrysler dans cette démarche.

M. Marchionne a cité les primes écologiques et le chômage partiel comme instruments importants de stimulation de la demande.