Le gouvernement américain a indiqué mercredi qu'il tablait sur un retour en Bourse de General Motors en 2010, sans toutefois se risquer à fixer une date pour la cession de la participation de 60% qu'il doit prendre dans la société à l'issue de son redressement judiciaire.

«Nous prévoyons une entrée en Bourse dans le courant de 2010», a déclaré lors d'une audition au Sénat Ron Bloom, conseiller spécial du Trésor sur l'industrie automobile.

«Après cela, il y aura un processus ordonné au cours duquel les parts seront écoulées», a-t-il ajouté.

Il répondait à plusieurs sénateurs qui estimaient, à l'instar du démocrate Chris Dodd, président de la commission des affaires bancaires, que le désengagement de l'État devait intervenir au plus vite.

«Je ne prévois pas qu'il y aura d'échéancier détaillé», a ajouté M. Bloom, parce que «la simple publication de cet échéancier perturberait le marché».

Le responsable a répété une nouvelle fois que le gouvernement était devenu actionnaire «avec réticence» et n'entendait pas se mêler à la gestion au jour le jour de GM. Même position pour Chrysler, dont la cession à Fiat a été officialisée ce jour même et dont l'État américain détient désormais 8%.

Il a précisé que la voie de la montée au capital s'était imposée parce que, ces groupes croulant déjà sous les dettes, il aurait été contre-productif d'alourdir leur fardeau financier.