Le constructeur automobile en faillite General Motors a annoncé mardi que les nouvelles conditions proposées dans le cadre de son plan de restructuration à ses concessionnaires avaient été acceptées par une majorité d'entre eux.

«Jusqu'à présent, nous sommes très satisfaits de la réaction générale des concessionnaires aux accords proposés. Près de 90% des concessionnaires de GM ont signé ou verbalement accepté les accords de partenariat, tandis que presque 75% d'entre eux ont accepté les réductions d'activité prévues», a indiqué le vice-président de GM chargé des ventes, Mark LaNeve, cité dans un communiqué.

«Dans les deux cas, nous prévoyons une ratification à 95% avant la date limite du 12 juin», a-t-il ajouté.

GM, qui a déposé son bilan la semaine dernière, a engagé une très sévère restructuration de son réseau de distribution, actuellement fort de près de 6000 points de vente. Le groupe entend se séparer de près de 2400 concessionnaires, dont 1100 d'ici la fin 2010.

«Notre plan n'est pas de fermer qui que ce soit, mais de les aider à éteindre progressivement leur activité. Nous voudrions que les concessionnaires réduisent leur activité entre maintenant et octobre 2010», avait expliqué M. LaNeve mi-mai.

Le constructeur a cependant indiqué avoir apporté «des clarifications sur différents sujets» à la suite de discussions avec l'Association nationale américaine des concessionnaires automobiles (NADA).

L'organisation professionnelle, qui s'était d'abord insurgée contre la réduction drastique du réseau de GM, a finalement apporté son soutien aux modifications proposées.

«Je remercie GM pour sa flexibilité et sa bonne volonté pour effectuer de substantielles clarifications et changements (aux accords originels) pour répondre aux préoccupations des concessionnaires», a commenté le président de la NADA, John McEleney, cité dans un communiqué distinct.

«Nous pensons que GM a fait des efforts de bonne foi, étant donné les difficultés sans précédent que rencontre le secteur», a-t-il ajouté.

 La direction de GM n'a pas chiffré les suppressions d'emploi qui devraient découler de la réduction du nombre de ses concessionnaires, mais les spécialistes estiment que jusqu'à 113 000 personnes pourraient être licenciées d'ici à la fin 2010.