Le ministre du Développement économique italien, Claudio Scajola, a affirmé jeudi que Fiat avait encore des cartes à jouer pour la reprise du constructeur Opel, attribué dans un accord préliminaire à l'équipementier canadien Magna (t.mg.a).

«Le plan industriel de Fiat est le meilleur plan présenté, c'est un plan de prospective», a-t-il affirmé, cité par les agences Ansa et Radiocor.

Après les déclarations de Berlin, qui s'est dite «toujours ouvert» aux autres candidats mercredi, tous les espoirs sont permis selon le ministre, qui souhaite que «d'ici six mois, cette phase provisoire de gestion par le gouvernement allemand et General Motors porte à reconsidérer le projet dans l'intérêt de l'Europe».

Celle-ci, a-t-il fait valoir, «a besoin d'un grand groupe automobile».

«Fiat se concentre aujourd'hui sur la conclusion de l'opération Chrysler, mais il ne fait aucun doute que pour être compétitif dans le secteur automobile, il y a besoin d'aggrégation», a rappelé Claudio Scajola

«Fiat a une longueur d'avance, elle a un bon produit et un bon management», a-t-il conclu.

A la fin de la semaine dernière, le gouvernement allemand a annoncé que l'équipementier Magna, adossé à la banque semi-publique russe Sberbank, avait signé une lettre d'intention pour reprendre les activités européennes de l'américain en dépôt de bilan General Motors --à l'exclusion du suédois Saab.

Une lettre d'intention n'est pas encore un accord définitif et les discussions sont en cours entre Magna et GM. Elles ne sont pas certaines d'aboutir et devraient durer plusieurs semaines, a prévenu Magna.

L'italien Fiat avait aussi déposé une offre, tout comme le constructeur chinois BAIC.