L'équipementier automobile canadien Magna espère assembler des voitures Opel au Canada dans les prochaines années, mais celles-ci ne seraient pas mises en vente aux États-Unis en vertu d'un accord conclu avec General Motors (GM), a déclaré mardi son président, Frank Stronach.

Le gouvernement allemand a annoncé samedi qu'il avait choisi Magna et ses partenaires russes pour reprendre le constructeur automobile Opel, filiale de GM, qui a déposé son bilan lundi aux États-Unis.

M. Stronach, en déplacement à Ottawa pour la présentation de nouvelles technologies de véhicules électriques, a indiqué qu'Opel ne ferait pas concurrence à GM aux États-Unis en vertu de l'accord d'achat conclu avec l'ex-numéro un mondial de l'automobile, qui conservera par ailleurs 35% du constructeur allemand.

Mais cela pourrait aussi changer après quelques années, a-t-il laissé entendre.

Dans l'intervalle, Magna espère vendre des voitures Opel au Canada d'ici la fin de l'année, a dit M. Stronach au quotidien Toronto Star. Mais Magna n'a pas précisé quand il pourrait commencer à assembler des véhicules au Canada.

M. Stronach «a parlé de construire des voitures Opel au Canada, mais aucune date n'a été fixée», a dit la porte-parole de Magna, Tracy Fuerst.

M. Stronach a aussi dit à la presse qu'il s'attend à ce que Opel équilibre ses comptes d'ici trois ans et retrouve la rentabilité d'ici quatre ans.

Le coprésident de Magna, Sigi Wolf, avait précédemment dit cette semaine que Opel pourrait redevenir rentable dès 2011.