Washington n'a pas l'intention de diriger General Motors (gm) , a assuré mardi le directeur général du constructeur automobile Fritz Henderson, au deuxième jour d'une procédure de redressement judiciaire dans lequel l'Etat fédéral joue un rôle central.

«J'ai travaillé main dans la main avec le gouvernement, et il n'a pas l'intention de gérer l'entreprise», a martelé M. Henderson sur la chaîne financière CNBC, au lendemain du dépôt de bilan de GM.

Le gouvernement américain «sera seulement impliqué dans les questions de gouvernance», a-t-il poursuivi, ajoutant «ne pas s'attendre à des conflits avec le gouvernement sur la gestion de GM».

L'ex-numéro un mondial de l'automobile a déposé son bilan lundi, devant le même tribunal des faillites new-yorkais qui a supervisé et validé le redressement judiciaire de son petit compatriote Chrysler.

Selon le plan de restructuration soumis à la justice, un nouveau GM doit émerger du processus de faillite, réduit à ses actifs les plus sains. Il sera contrôlé à 60% par l'Etat américain, en échange de l'injection de 30 milliards de dollars venant en sus des 20 milliards déjà alloués.

Le Président Barack Obama a insisté lundi sur le fait que Washington avait l'intention de se désengager au plus tôt de GM, mais cela n'empêche pas nombre d'analystes d'ironiser sur un «Government Motors» (pour «GM») piloté par les pouvoirs publics.

Interrogé sur le remaniement de la gamme et le lancement de nouveaux modèles plus économes et compacts, M. Henderson a défendu les bonnes performances des récents modèles du groupe sur ce segment de marché.

Il s'est aussi dit «modestement encouragé» par les ventes mensuelles du mois de mai aux États-Unis, qui ont progressé par rapport à avril. Ces chiffres doivent être publiés plus tard dans la journée.

Lors d'une conférence téléphonique, le directeur financier Ray Young a souligné combien il était «important d'avancer vite» dans le processus de restructuration, afin de ne pas affecter les ventes - face à une possible hémorragie des clients.

Interrogé sur le niveau de liquidités disponibles du groupe, M. Young n'a pas donné de détails. Il n'a pas été davantage prolixe sur la consommation de trésorerie, qui avait grimpé à 9 milliards de dollars au premier trimestre.

«Nous aurons un niveau de cash sensiblement supérieur, qui nous permettra de poursuivre le reste de l'année», a-t-il indiqué. Quant à la trésorerie, «nous sommes encore en train de finaliser les comptes pour le mois de mai».

Le directeur financier a indiqué que l'identité de l'acheteur de sa marque Hummer - opération annoncée quelques heures plus tôt - n'avait pas été révélée à la demande de ce dernier.