Le président américain Barack Obama a dit lundi que la décision d'un juge new yorkais ouvrant la voie à une sortie du régime des faillites pour Chrysler offrait au constructeur automobile une «seconde chance», synonyme de dizaines de milliers d'emplois sauvés.

«Il y a encore un mois, l'avenir même de cette grande entreprise américaine paraissait compromis. Aujourd'hui, grâce à l'engagement substantiel de la part du gouvernement américain et aux difficiles sacrifices consentis par toutes les parties concernées, Chrysler dispose d'une seconde chance», a souligné M. Obama dans un communiqué publié par la Maison Blanche.

«Nous avons dit que ce processus (celui du dépôt de bilan) serait mené à bien rapidement et efficacement, c'est précisément ce qui s'est produit aujourd'hui. L'extraordinaire effort entrepris va sauver des dizaines de milliers d'emplois américains», a dit M. Obama selon lequel c'est une «nouvelle entreprise, plus forte et plus compétitive» qui va sortir du régime des faillites.

Le juge en charge du sort de Chrysler, qui avait déposé son bilan fin avril, a approuvé tard dimanche le plan de restructuration présenté par le constructeur et soutenu par le gouvernement. Ce jugement crée les conditions favorables à l'émergence d'un «nouveau» Chrysler, aux mains d'un consortium détenu à 20% par le constructeur italien Fiat (qui a une option pour monter jusqu'à 35%), à 68% par un fonds géré par le syndicat automobile UAW et à 12% par les gouvernements américain et canadien.

Cette décision a été rendue peu avant que le numéro un américain General Motors ne dépose à son tour son bilan lundi.

L'administration Obama voit dans la rapidité avec laquelle la procédure a été menée pour Chrysler l'exemple à suivre pour General Motors.