Le syndicat des travailleurs américains de l'automobile a annoncé jeudi être parvenu à une entente de principe avec le gouvernement américain et General Motors (gm), prévoyant une réduction des coûts de main-d'oeuvre du constructeur et une modification du financement de la fiducie prenant en charge les frais de santé des employés à la retraite, gérée par l'organisation syndicale.

Le Syndicat international des travailleurs unis de l'automobile, de l'aérospatiale et de l'outillage agricole d'Amérique (TUA) a fait l'annonce de l'accord dans un bref communiqué. Aucune précision n'a cependant été donnée, les employés devant tout d'abord être informés de la teneur de l'entente.

La conclusion de cet accord représente une importante étape pour que GM puisse restructurer ses activités sans la supervision du tribunal des faillites. Le constructeur, qui a reçu pour 15,4 milliards $ US de prêts du gouvernement américain, a jusqu'au 1er juin pour soumettre à ce dernier un plan de restructuration jugé satisfaisant, faute de quoi il sera contraint de se placer sous la protection de la loi sur les faillites.

Un important obstacle demeure, cependant. GM doit persuader des détenteurs d'obligations de renoncer à 27 milliards $ US de dettes dues par le constructeur en échange d'une participation de 10 pour cent dans ce dernier.

Au Canada, les négociations se poursuivaient jeudi entre le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) et GM Canada, également dans le but de réduire les coûts de main-d'oeuvre de l'entreprise. Les gouvernements fédéral et ontarien avaient au départ donné aux deux parties jusqu'au 15 mai pour s'entendre sur une nouvelle convention collective, mais le délai a été prolongé après que le syndicat et le constructeur eurent fait état de progrès, le week-end dernier, sans toutefois être parvenus à un accord.

Les TUA se prononceront sur l'entente lors d'un vote, a indiqué le syndicat dans son communiqué. Des responsables syndicaux ont été convoqués à Detroit, mardi, pour être informés des clauses de l'accord.

Le communiqué ne fait aucunement mention de fermetures d'usines aux États-Unis ou de la production de véhicules à l'extérieur du pays, deux questions ayant provoqué des manifestations à Detroit et Washington.

GM a déjà fait part de son intention de fermer 16 usines supplémentaires.

L'administration du président américain Barack Obama a bien accueilli la nouvelle de l'entente, y voyant un développement positif dans le cadre des «efforts menés par le constructeur pour restructurer ses opérations et devenir une entreprise solide et viable allant de l'avant», selon les termes employés par l'un de ses responsables.

Un message a été laissé à une représentante de GM. En fin de journée, il demeurait sans réponse.