Le gouvernement canadien n'accordera une aide publique au constructeur américain en détresse General Motors (GM) (GM)  que si toutes les parties prenantes à sa survie au Canada font les sacrifices nécessaires, a averti vendredi le Premier ministre canadien Stephen Harper.

«On ne peut pas s'attendre à ce que les contribuables canadiens soutiennent la restructuration (de GM) si celle-ci n'est pas couronnée de succès et pour cela des décisions difficiles devront être prises par tous», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

M. Harper a lancé cet avertissement à quelques heures de l'expiration à minuit (heure locale) d'un ultimatum qu'avait lancé la semaine dernière son gouvernement au syndicat canadien de l'automobile et à GM pour en venir à un nouvel accord de réduction de coûts.

«La participation des contribuables canadiens est conditionnelle à ce que toutes les parties prenantes prennent les décisions difficiles qui sont nécessaires pour assurer la viabilité de la compagnie», a-t-il ajouté.

Il a toutefois reconnu que ce choix était particulièrement difficile pour les quelque 10.000 employés de GM au Canada, qui ont déjà accepté deux fois de réduire les coûts de la main-d'oeuvre au cours de la dernière année.

Les gouvernements canadien et américain ont donné jusqu'à la fin du mois à GM pour présenter un nouveau plan de restructuration afin d'obtenir l'aide des pouvoirs publics, après avoir rejeté en mars une première version.

Le gouvernement canadien et celui de la province de l'Ontario ont offert en décembre de prêter jusqu'à 3 milliards de dollars (2,5 milliards USD) à GM pour assurer sa relance, mais faute de plan de restructuration convaincant, n'ont déboursé jusqu'à maintenant que 500 millions de dollars.