Les vendeurs d'automobiles neuves aimeraient qu'Ottawa leur donne un coup de pouce en bonifiant son programme de mise au rancart de vieux véhicules dans l'espoir que cela fera rebondir leurs ventes anémiques.

D'après la Corporation des associations de détaillants d'automobiles (CADA), il y aurait actuellement environ 6,9 millions de voitures construites il y a plus de 10 ans sur les routes canadiennes.

Ces véhicules émettraient une quantité disproportionnée de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Ainsi, un modèle acheté neuf en 1990 génère environ 34 fois plus de polluants qu'un modèle 2009.

Depuis l'an dernier, Ottawa offre 300 $ aux propriétaires de «bazous» qui souhaitent mettre leur véhicule au rancart.

Cela est toutefois largement insuffisant aux yeux de la CADA, qui réclame un incitatif dix fois plus gros. Ce 3000 $ ne pourrait cependant servir qu'à l'achat d'une voiture neuve.

Cette proposition s'inspire d'un programme entré en vigueur en janvier dernier en Allemagne et qui a contribué à une augmentation de 21,6% des ventes de véhicules neufs en un mois.

Selon le pdg de la CADA, Richard Gauthier, une telle politique serait évidemment bonne non seulement pour l'environnement, mais aussi pour l'industrie automobile qui traverse sa pire crise depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Les ventes ont en effet dégringolé de 30% depuis novembre.

Les détaillants affirment que les coûts du programme seraient en partie contrebalancés par la hausse des revenus de TPS du gouvernement ainsi que par l'impôt sur le revenu des employés des détaillants, qui conserveraient leur gagne-pain.

En plus de cette mesure, la CADA demande au gouvernement fédéral d'interdire les véhicules dont le volant est à droite.