Chrysler Canada et le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) reprennent leurs négociations, lundi, dans l'espoir d'enfin en arriver à une entente qui pourrait éviter au constructeur la faillite, voire même la liquidation, mais les deux parties n'ont jamais été aussi éloignées l'une de l'autre.

Alors que le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, et l'éventuel partenaire de Chrysler, Fiat, affirment que l'entreprise doit abaisser à 19 $ l'heure ses coûts de main-d'oeuvre pour demeurer concurrentielle, Chrysler a peu de marge de manoeuvre.

A cause de cela, l'insistance des TCA à demeurer fidèles au modèle établi dans le cadre de l'entente atteinte avec General Motors Canada, en mars, qui réduit d'environ 7 $ l'heure les frais de main-d'oeuvre du constructeur, peut sembler vaine.

Toutefois, des analystes estiment que le syndicat dispose d'une certaine marge de manoeuvre.

En effet, Chrysler doit s'entendre avant la fin du mois avec les TCA et soumettre un plan de restructuration viable pour être en mesure de profiter de l'aide financière des gouvernements.

Le géant de l'automobile a à maintes reprises mis en garde le syndicat, lui disant qu'il quittera le Canada ou cessera carrément de faire des affaires s'il ne peut pas parvenir à une entente.

Chrysler et les TCA ont mené d'intenses négociations pendant plusieurs jours, à la fin du mois de mars, mais ces entretiens ont cessé après que les gouvernements eurent rejeté les premières mesures de restructuration soumises par l'entreprise.

Chrysler emploie quelque 10 000 travailleurs à salaire horaire à ses usines de montage de Brampton et Windsor, en Ontario, et à son usine de coulage de Toronto.