Chrysler Canada doit réduire ses coûts de main-d'oeuvre à un niveau semblable à celui des usines non syndiquées au pays, a affirmé le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, qui trouve insuffisantes les concessions incluses dans l'entente conclue récemment entre General Motors du Canada et son syndicat.

Chrysler affirme devoir réduire ses coûts de main-d'oeuvre de 19 $ l'heure pour pouvoir faire concurrence aux usines de Toyota et de Honda au Canada. Le syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile (TCA) tient toutefois à s'inspirer de l'entente conclue en mars avec GM et qui permet à l'entreprise de réduire ses coûts d'environ 7 $ l'heure.

Le ministre Clement croit que les TCA devront faire plus de concessions s'ils veulent protéger des emplois au Canada.

Chrysler a jusqu'au 30 avril pour négocier un partenariat avec le constructeur automobile italien Fiat et pour en arriver à une entente avec ses travailleurs, ses actionnaires et les détenteurs d'obligations si elle souhaite obtenir des prêts à long terme de la part des gouvernements canadien et américain.

L'entreprise a négocié pendant plusieurs jours avec les TCA à la fin mars, mais les négociations ont été abandonnées après que les gouvernements eurent rejeté son plan de restructuration.

Cette semaine, le président directeur général de Fiat, Sergio Marchionne, a indiqué qu'il ne conclurait pas de partenariat si Chrysler n'arrivait pas à réduire suffisamment ses coûts de main-d'oeuvre. Le partenariat avec Fiat est considéré par plusieurs comme étant la dernière chance de Chrysler d'éviter la faillite.

Les deux parties se retrouveront à la table de négociations lundi.