L'équipementier automobile américain Delphi, en grandes difficultés financières, s'est vu donner par les autorités deux semaines pour clarifier ses relations avec son ancienne maison mère General Motors (gm) , a-t-il indiqué dans un document transmis au régulateur boursier SEC.

Delphi doit présenter d'ici au 17 avril une feuille de route détaillée, «établissant les termes d'un règlement global» des relations financières avec General Motors, peut-on lire dans ce document remis en fin de semaine dernière et consultable lundi sur le site de la SEC.

S'il ne satisfaisait pas aux délais impartis, l'équipementier pourrait être contraint à la liquidation.

Des représentants du Trésor américain et de GM ont déjà «commencé des discussions avec Delphi», ajoute le document.

L'équipementier est incapable de se sortir du dépôt de bilan depuis 2005. Plombé par l'effondrement du secteur automobile, il avait prévenu en février qu'il était à court de liquidités et pourrait se trouver dans l'incapacité à faire face à ses obligations.

General Motors, qui a dépensé 11,7 milliards de dollars depuis 2005 pour soutenir Delphi, avait annoncé début mars le rachat des activités «systèmes de direction» de son ex-filiale, et l'augmentation de 300 à 450 millions de dollars de son soutien financier, pour faciliter sa restructuration.

D'après le Financial Times, le groupe de travail de l'administration Obama pour le secteur automobile, qui a bloqué un versement de 150 millions de dollars de GM à Delphi, a envoyé jeudi une lettre au juge des faillites, dans laquelle il clarifie les conditions d'un soutien complémentaire de GM.

General Motors, qui a bénéficié depuis l'automne de 13,4 milliards d'aide fédérale, a jusqu'au 1er juin pour présenter aux autorités américaines un nouveau plan de restructuration.