Les autorités américaines, engagées dans une guerre commerciale tous azimuts, ont annoncé mardi que le Maroc avait accepté pour la première fois d'importer de la viande de volaille produite aux États-Unis.

Rabat interdisait jusqu'à présent les importations de cette catégorie d'aliment, mais « les responsables du bureau du représentant américain au Commerce et du ministère américain de l'Agriculture ont travaillé avec le gouvernement marocain pour apporter des garanties sur la sécurité alimentaire » des produits concernés, indique un communiqué de ces services.

Selon les premières estimations, le marché marocain devrait représenter pour les volaillers américains environ 10 millions de dollars par an dans un premier temps. Soit une toute petite part des ventes américaines de viande de volaille à l'étranger, qui se sont élevées en 2017 à 4,3 milliards de dollars.

Mais, cet accord intervient au moment où les nombreuses taxes à l'importation imposées par Washington commencent à déstabiliser le secteur agricole aux États-Unis.

L'administration de Donald Trump a déjà annoncé fin juillet une aide d'urgence de 12 milliards de dollars destinée aux agriculteurs mis en difficulté par « les représailles tarifaires illégales » à l'instar des producteurs de soja, de porc, de fruits, de riz ou de lait.

Mais, les autorités ont aussi promis de promouvoir les produits américains à l'étranger.

« L'ouverture de nouveaux marchés pour la volaille américaine et les autres produits agricoles est une priorité », a ainsi assuré le ministre américain de l'Agriculture, Sonny Perdue, cité dans le communiqué.

L'accord scellé avec le Maroc est, selon lui, « un bon présage des relations qui peuvent être cultivées ».

Fin juillet, Donald Trump et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ont aussi conclu une sorte d'armistice commercial prévoyant entre autres de plus grandes importations de soja en Europe.