Au moment où la chaîne de restaurants Soupesoup lance une gamme de potages chez IGA et ouvre son premier café Spoon, La Presse a appris que sa fondatrice et figure médiatique, Caroline Dumas, n'y travaille plus.

Caroline Dumas avait vendu Soupesoup il y a deux ans à Jacques Parisien, un gestionnaire qui a notamment travaillé pour Astral et Bell Média. Elle était à bout de souffle financièrement et avait besoin de fonds pour prendre de l'expansion.

L'entente prévoyait alors qu'elle resterait en poste à titre de présidente pendant cinq ans, qu'elle veillerait à la préparation des menus, qu'elle serait le visage public de l'entreprise. Jacques Parisien avait d'ailleurs confié à La Presse, peu après la transaction, que « Soupesoup possède un actif précieux, qui est Caroline ».

La charismatique quadragénaire est bien connue du grand public. Elle est régulièrement invitée à participer à des émissions de télé et de radio. Elle a coanimé La cantine sur les ondes de V et écrit deux livres de recettes.

Or, le lien entre l'entrepreneure beauceronne et Soupesoup a été rompu le printemps dernier.

La direction de l'entreprise du Mile End est avare de commentaires sur le sujet. Jacques Parisien n'a pas répondu à notre appel. Mais son fils Frédéric Parisien, qui est directeur du développement, affirme qu'elle est « toujours impliquée comme porte-parole, mais elle n'est plus présente dans le day to day ». La firme responsable des relations publiques de la chaîne de sept restaurants nous a ensuite indiqué qu'elle agit « maintenant à titre de consultante sur demande ».

EX-MADAME SOUPESOUP

Jointe au téléphone, Caroline Dumas a refusé de parler des circonstances entourant la fin de son contrat, car elle n'est pas autorisée à le faire. Mais elle a confirmé ne plus être employée de son ex-entreprise, pas même à titre de contractuelle.

Se qualifiant elle-même « d'ex-madame Soupesoup », elle tente aujourd'hui de tourner la page. Mais sa notoriété rend le processus de deuil difficile. « On me parle constamment de Soupesoup, on m'appelle madame Soupesoup quand on me croise dans la rue... je n'en peux plus. »

Pour le moment, elle n'envisage pas de se relancer en restauration. « Mais c'est là qu'est mon expertise, dit-elle. Ce serait dommage de tout perdre ça. »

Elle s'affaire plutôt à écrire un livre, intitulé Nourrir, dans lequel elle veut « faire un portrait sociétal » en parlant à des personnes connues ou non de la place que prend la nourriture dans leur vie. 

DIVERSIFICATION ET CROISSANCE

De son côté, Soupesoup diversifie ses sources de revenus et ses activités. La PME vient de lancer quatre soupes prêtes à manger dans les supermarchés IGA. « Notre objectif est de faire connaître la marque partout au Québec », indique Frédéric Parisien. Les soupes ne sont pas fabriquées dans la cuisine de l'entreprise, « trop petite », mais par une usine de la famille Montour, bien connue dans le domaine de la transformation alimentaire.

La PME a aussi ouvert, en août, un premier Café Spoon, dans l'ex-local de Soupesoup rue Crescent. Cette nouvelle enseigne sert du café, des soupes et des sandwichs.

photo simon giroux, archives la presse

Jointe au téléphone, Caroline Dumas a refusé de parler des circonstances entourant la fin de son contrat, car elle n'est pas autorisée à le faire. Mais elle a confirmé ne plus être employée de son ex-entreprise, pas même à titre de contractuelle.