Filiale de la Coop fédérée, Olymel a annoncé vendredi matin la suppression de 340 emplois à son usine de désossage de fesses de porc de Saint-Hyacinthe. Les pertes d'emplois s'échelonneront d'ici la fin septembre 2017.

Il est prévu que le désossage se fasse à la place directement dans des abattoirs de Saint-Esprit, Yamachiche et Vallée-Jonction qui deviendront des usines intégrées (abattage-découpe-désossage).

« Cette solution s'est imposée après une analyse approfondie des coûts de transformation et de la nécessité de rendre l'ensemble de nos opérations plus efficaces », dit dans un communiqué Réjean Nadeau, PDG d'Olymel, leader canadien dans le secteur des viandes de porc et de volaille qui commercialise ses produits sous les marques Olymel, Lafleur et Flamingo.

Olymel emploie 8000 personnes au Québec, 11 000 au Canada. Son chiffre d'affaires est d'environ 3 milliards et la société exporte ses produits aux États-Unis, au Japon, en Australie et dans plus de 65 autres pays.

La nouvelle a pris par surprise les employés syndiqués Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce dont le contrat de travail arrive à échéance à l'automne 2016.

« Cet automne, il était prévu d'avoir des négociations, dit, au téléphone, Mario Maisonneuve, président de la section locale 1991-P des TUAC. Olymel a décidé d'annoncer la fermeture de l'usine avant de négocier la nouvelle convention collective. »

L'établissement de Saint-Hyacinthe reste néanmoins ouvert, car il continuera à produire du saindoux avec le maintien de 70 emplois. « Olymel examine présentement diverses options pour trouver une nouvelle vocation à cette usine, lui permettant de répondre à d'autres besoins de l'entreprise », a fait savoir le transformateur alimentaire dans un communiqué.

Les employés licenciés pourront être relocalisés dans les usines d'Olymel situées dans un rayon de 70 kilomètres de Saint-Hyacinthe en fonction des besoins. Les travailleurs qui trouveront un emploi dans les établissements de Drummondville, Sainte-Rosalie, Saint-Damase, Sant-Jean-Baptiste, Saint-Bruno, Boucherville et Saint-Valérien verront leur ancienneté reconnue pour ce qui est du salaire et des avantages sociaux, a précisé Olymel.