Les agriculteurs canadiens dont les revenus ont été mis à mal par l'importation de lait diafiltré américain ces dernières années peuvent voir la lumière au bout du tunnel.

Les Producteurs laitiers du Canada et les transformateurs ont conclu un accord de principe qui comprend «une stratégie des ingrédients». Le contenu de cet accord demeurera toutefois secret tant qu'il ne sera pas ratifié par l'ensemble des intervenants de cette industrie.

Le lait diafiltré est considéré comme un «ingrédient» quand il traverse la frontière et n'est ainsi pas soumis au système de gestion de l'offre qui prévaut au Canada pour le lait, les oeufs et la volaille. Il s'agit d'un lait hyperconcentré, très riche en protéines, utilisé dans la production de fromages ou de yogourt grec, par exemple.

Les producteurs de lait canadiens estiment que l'importation de lait diafiltré leur a fait perdre 220 millions $ l'an dernier, alors que la quantité traversant la frontière a grimpé à 32 000 tonnes, par rapport à 21 000 tonnes l'année précédente.

Une source au fait du dossier a toutefois indiqué que cet accord ne change rien aux doléances des producteurs laitiers auprès du gouvernement fédéral. L'industrie demande à Ottawa et au ministre de l'Agriculture, Lawrence MacAulay, d'agir et d'appliquer la réglementation déjà existante.