Le groupe agroalimentaire américain Kraft Heinz va supprimer 2600 emplois supplémentaires, soit près de 6% de ses effectifs, et va fermer sept usines en Amérique du nord afin de réduire ses coûts, a-t-il annoncé mercredi.

Ces suppressions d'emplois et fermetures de sites vont intervenir dans les 12 à 24 prochains mois aux États-Unis et au Canada, a précisé Michael Mullen, un porte-parole.

Les usines affectées sont en Californie (Fullerton, San Leandro), le Maryland (Federalsburg), dans la province canadienne de l'Ontario (St. Marys), à New York (Campbell), en Pennsylvanie (Lehigh Valley) et dans le Wisconsin (Madison).

Les productions réalisées actuellement sur ces sites vont être transférées ailleurs.

Kraft Heinz est aussi en train de finaliser la décision de transférer sa production du site de Davenport dans l'Iowa vers un site neuf, ainsi que sa production de fromage de l'usine de Champaign dans l'Illinois à d'autres sites à l'intérieur du réseau. À terme, le site de Champaign va devenir un centre de production des sauces vendues par le groupe.

«Notre décision de consolider la production sur l'ensemble du réseau Kraft Heinz en Amérique du nord est un pas important dans notre projet d'éliminer les surplus de capacités et les doublons opérationnels», justifie le groupe.

Cette nouvelle cure d'austérité intervient deux mois après de premières réductions de coûts comprenant la suppression de 2500 emplois soit plus de 5% des 46 600 salariés du groupe à l'époque.

Kraft Heinz veut économiser 1,5 milliard de dollars par an d'ici 2017. Le groupe affirme qu'il va réinvestir cet argent dans ses marques.

Ces mesures ne sont pas une surprise pour les marchés, en raison de la réputation du fonds d'investissement brésilien 3G Capital, nouveau propriétaire de Kraft Heinz au côté du milliardaire américain Warren Buffett.

Actionnaire du brasseur AB Inbev et de la chaîne de restauration rapide Burger King en 2010, 3G s'est distingué par de drastiques économies de coûts accompagnées de suppressions d'emplois.