Des conditions météorologiques idéales font en sorte que les récoltes de bleuets, de même que de fraises et de framboises d'automne - les prix devraient descendre dans ces deux derniers cas - sont exceptionnelles.

«L'an passé, au Québec, on a cueilli 25 millions de livres de bleuets. Cette année, on s'attend à un record, soit à près de 70 millions de livres», relève Marc Larouche, président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec.

«Nos plants de bleuets ont été bien protégés par une bonne couche de neige pendant l'hiver et par une chaleur non excessive cet été», poursuit-il.

«Au Marché central, ça déborde!», lance aussi Yourianne Plante, directrice générale de l'Association des producteurs de fraises et de framboises du Québec.

S'il y a eu dépérissement de certains fraisiers plus tôt cette saison en raison d'un virus, particulièrement au nord de Montréal, en Montérégie et dans Lanaudière, la récolte d'automne compense largement, d'autant que les récentes températures chaudes ont accéléré leur mûrissement.

Louis Bélisle, producteur de fraises et de framboises à Saint-Eustache, relève que certaines grandes surfaces vendent déjà ces petits fruits à des prix rarement vus. «La semaine dernière, j'ai vu le panier de 1 litre de fraises à 2,77$ alors qu'on le voit habituellement à 3,99$», fait-il remarquer.

«Toutes les conditions gagnantes ont été réunies cette année, poursuit M. Bélisle. Il y a eu juste assez de chaleur, pas trop de pluie. La saveur et la grosseur des fruits sont à leur meilleur.»

Les fraises d'automne devraient être sur le marché jusqu'à la fin d'octobre et les framboises, encore pendant un mois. Les bleuets du Québec devraient pouvoir être cueillis jusque vers la mi-septembre.

Fait à noter, si le prix des fraises et des framboises est appelé à descendre, M. Larouche souligne qu'il ne devrait y avoir qu'un très léger recul pour ce qui est des bleuets. «Notre marché est mondial, nos bleuets sont vendus dans 30 pays, alors le jeu de l'offre et de la demande entre peu en ligne de compte ici.»

Exportations de légumes en hausse 

Idem du côté des légumes, qui ont eux aussi bénéficié des températures clémentes sans que les gros volumes se traduisent par des dépréciations de prix. «La Californie a eu des problèmes d'approvisionnement d'eau et ses producteurs, en raison de lois plus sévères contre les travailleurs illégaux, ont eu du mal à trouver de la main-d'oeuvre, explique André Plante, directeur général des producteurs maraîchers du Québec. Nos légumes sont donc très attendus sur la côte est américaine.»