Le ministère américain de l'Agriculture (USDA) a révisé à la hausse ses projections en blé et surtout en soja, dont la production s'annonce spectaculaire, dépassant les 100 millions de tonnes, selon le rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiales publié vendredi.

La seule production d'oléagineux aux États-Unis est réévaluée de 5 millions de tonnes à 113,1 millions de tonnes dont 103,42 millions rien qu'en soja, contre 98,93 millions de tonnes le mois dernier et 89,51 millions l'an passé.

L'USDA avait déjà annoncé le 2 juillet dans son rapport trimestriel «une récolte record» en raison d'emblavements en hausse de 11 %, estimés à 84,8 millions d'acres (soit 34,3 millions d'ha), «ce qui représentera un record s'ils arrivent à terme», indiquait alors le ministère.

En blé, les productions sont également révisées à la hausse à 54,21 millions de tonnes contre 52,85 le mois dernier, en réduisant les estimations en blé d'hiver, mais augmentant celles d'été.

Les projections mondiales de blé sont également réévaluées de 3,6 millions de tonnes à 705,2 millions, grâce aux conditions météo favorables sur l'ensemble des grands bassins producteurs, dont l'Union européenne qui génère la plus forte révision (+1,6 million de t) et l'Ukraine (+1 million de t).

Les prévisions sont également en hausse pour le Kazakhstan, le Brésil et la Serbie ainsi que l'Australie (+0,5 million de tonnes selon les autorités).

Seul le maïs américain est corrigé à la baisse de près de 2 millions de tonnes, à 352 millions de tonnes, en raison de l'augmentation des surfaces en soja. Mais la production mondiale est réévaluée à la hausse, notamment celle de la Chine et de l'Union européenne. Cependant la période critique de pollinisation dans la Corn Belt aura lieu d'ici la fin juillet, rappelle l'USDA qui pourra toujours revoir son estimation le mois prochain.

«On crève les plafonds au-delà des attentes» remarque Damien Vercambre de la société Inter-Courtage. «Il est vrai que les conditions de culture sont au beau fixe».

En soja, note-t-il, «le seuil psychologique des 100 millions de tonnes est franchi. Reste à voir si Chicago peut encore baisser alors qu'il reste beaucoup d'incertitudes sur ce qui pourra réellement être récolté»  avance-t-il.