La justice britannique a donné raison au groupe Nestlé contre Cadbury, en décidant vendredi que n'importe quel fabricant avait le droit d'envelopper ses plaquettes de chocolat dans un papier violet.

Cadbury, une marque britannique aujourd'hui détenue par le groupe agroalimentaire américain Mondelez, avait tenté de s'assurer l'exclusivité de l'usage de la couleur, qu'elle utilise depuis des décennies.

Mais la Cour d'appel a cassé un précédent jugement rendu l'an dernier, et donné raison au suisse Nestlé, qui avait fait valoir que la couleur ne pouvait être déposée.

«La formulation de Cadbury ne répond pas aux exigences d'un dépôt (de marque)», estiment les juges. «Cela irait également à l'encontre des principes d'équité en offrant un avantage compétitif à Cadbury et en désavantageant Nestlé et ses autres concurrents», ajoute le jugement.

Nestlé a salué la décision, alors que Cadbury a dit étudier la possibilité de former un nouveau recours.

«Notre couleur violette a été liée à Cadbury depuis un siècle et les Britanniques ont grandi en comprenant son association avec notre chocolat», a assuré un porte-parole.

L'histoire de Cadbury remonte à 1824, quand John Cadbury a ouvert une boutique dans la ville anglaise de Birmingham. L'entreprise a été rachetée en 2010 par l'américain Kraft, qui a depuis scindé une partie de ses activités (dont le chocolat) au sein d'un nouveau groupe baptisé Mondelez.

Le monde de la confiserie a été agité de plusieurs affaires juridiques de même nature ces dernières années.

Lindt & Sprüngli avait pour sa part tenté sans succès de faire protéger la forme d'un lapin affublé d'un ruban rouge, avant d'être débouté par la Cour de justice européenne l'an dernier. Le chocolatier suisse est également en conflit avec l'allemand Haribo, qui cherche à protéger ses oursons gélifiés face aux oursons en chocolat de son concurrent.