Le Japon assouplit ses restrictions sur l'importation de boeuf en provenance de quatre pays, incluant le Canada, une décennie après avoir érigé des barrières commerciales dans la foulée de l'éclosion de cas d'encéphalopathie spongiforme bovine.

Le ministère des Affaires étrangères du Japon a annoncé lundi qu'il permettrait l'importation de viande bovine provenant de bêtes âgées de moins de 30 mois, et ce, à compter du 1er février.

Il était auparavant interdit d'importer de la viande d'animaux âgés de moins de 21 mois.

En vertu de ces nouvelles normes, le gouvernement canadien évalue que la valeur potentielle de ses exportations vers le Japon doublera pour atteindre environ 150 millions de dollars par année.

Le ministère japonais de la Santé a donné le feu vert aux nouvelles règles - qui s'appliquent également aux bêtes en provenance des États-Unis, de la France et des Pays-Bas - après avoir tenu des audiences publiques.

Ottawa s'est réjoui de l'adoption de ces nouvelles règles. Dans un communiqué transmis lundi matin, le ministre du Commerce international Ed Fast a fait valoir que le gouvernement avait travaillé en étroite collaboration avec le Japon pour élargir l'accès au marché pour les exportateurs de boeuf canadiens.

«L'annonce d'aujourd'hui montre bien que ces efforts sont fructueux; nous espérons que nos relations commerciales avec le Japon passeront à l'étape suivante grâce à un accord de partenariat économique qui accroîtrait les marchés d'exportation des entreprises canadiennes», a ajouté le ministre Fast.

En 2003, le Japon avait fermé ses frontières au boeuf en provenance de plusieurs pays étrangers après que des cas d'encéphalopathie spongiforme bovine - la maladie de la vache folle - eurent été détectés chez quelques animaux, ce qui avait fait craindre que la consommation de viande puisse représenter un danger pour l'humain.

Les producteurs canadiens de bovins de boucherie avaient été durement affectés par cette mesure. Le système de contrôle canadien avait été critiqué, puis amélioré.