La Russie suit les traces de cinq autres pays et de l'Union européenne (UE) en intentant une action devant l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) contre les États-Unis relativement à l'imposition de tarifs sur l'acier et l'aluminium par l'administration Trump.

Un responsable du commerce a indiqué que Moscou avait entrepris une « demande de consultations » pour un différend avec les États-Unis concernant les tarifs douaniers de 25 % sur l'acier et de 10 % sur l'aluminium, en faisant circuler la requête lundi parmi les membres de l'OMC à Genève.

La Russie s'ajoute ainsi au Canada, au Mexique, à la Chine, à l'Inde, à l'UE et à la Norvège, qui ont lancé la même procédure.

Tout d'abord, une période de consultations entre les parties est lancée pour discuter de la question, et, s'il n'y a pas d'accord d'ici 60 jours, la Russie pourra demander l'intervention d'un comité de l'OMC.

Le président américain, Donald Trump, a quant à lui prévenu que les États-Unis « feraient quelque chose » s'ils n'étaient pas traités « correctement » par l'OMC.

M. Trump a de nouveau nié les rumeurs voulant que les États-Unis envisagent de se retirer de l'OMC, mais a affirmé aux journalistes à la Maison-Blanche que l'organisation internationale devait changer ses façons de faire.

M. Trump a imposé des tarifs sévères à des alliés des États-Unis et prévoit décréter des mesures commerciales punitives contre la Chine plus tard cette semaine.

Le président américain a soutenu que l'OMC avait « très mal » traité les États-Unis et a dit espérer qu'elle change ses façons de faire. Il a dit ne « rien planifier pour le moment », mais qu'il y aurait des actions si l'OMC ne traitait pas les États-Unis correctement.

M. Trump, qui s'exprimait en marge d'une rencontre à la Maison-Blanche avec le premier ministre néerlandais Mark Rutte, n'est pas entré dans le détail.