Pages Jaunes a décidé d'effectuer un changement à la tête de l'entreprise en annonçant mercredi le départ de son président et chef de la direction, Julien Billot, ce qui a été mal accueilli par ses actionnaires.

À la Bourse de Toronto, le titre de la société plongeait de 11,02 pour cent, ou 81 cents, pour se négocier à 6,54 $ en avant-midi.

Les raisons précises du départ de M. Billot n'ont pas été dévoilées, mais le Français de 49 ans, qui était en poste depuis environ trois ans, ne semblait plus bénéficier de la confiance du conseil d'administration.

«C'est le conseil qui a décidé qu'un nouveau dirigeant était nécessaire afin d'amener l'entreprise au niveau suivant», a expliqué la première directrice aux communications de Pages Jaunes, Joëlle Langevin.

M. Billot, qui a déjà quitté la société, est remplacé de façon intérimaire par le chef de la direction financière Ken Taylor, en poste depuis mars. Le processus visant à recruter un nouveau dirigeant a déjà été mis de l'avant.

Pages Jaunes n'a pas vu ses revenus croître depuis 2008. L'entreprise génère désormais la majorité de son chiffre d'affaires grâce à ses activités numériques, mais cela n'est pas suffisant pour contrebalancer le déclin du côté du secteur imprimé.

«À notre avis, Pages Jaunes peut exploiter davantage son potentiel en mettant plus l'accent sur les résultats opérationnels, l'exécution et les rendements pour les actionnaires», a estimé le président du conseil, Robert MacLellan, par voie de communiqué.

M. Billot aura droit à une indemnité de départ dont le montant sera précisé dans la circulaire de sollicitation qui sera envoyée aux actionnaires en 2018.

En mai dernier, lors de l'assemblée annuelle des actionnaires, M. Billot avait concédé que l'entreprise s'était adaptée trop lentement aux besoins de ses clients. Cela avait obligé M. Billot à mettre en veilleuse, en novembre dernier, son plan de relance qui devait culminer vers 2018. À ce moment, l'action de la société valait autour de 14 $.

Pages Jaunes a toutefois décidé de continuer à mettre en oeuvre la stratégie de son ex-grand patron axée notamment sur la production de contenu pour les PME en quête de visibilité sur les réseaux sociaux comme Facebook et Instagram.

«Nous croyons à ce plan de redressement et nous allons continuer à travailler dans cette direction», a dit Mme Langevin.

Par ailleurs, l'éditeur de l'annuaire Pages Jaunes, qui dévoilera ses résultats du deuxième trimestre le 10 août, a confirmé qu'il devrait être en mesure d'atteindre ses cibles au chapitre des revenus, du bénéfice d'exploitation ajusté ainsi que des liquidités.

Toutefois, même si les revenus tirés des activités numériques sont en hausse, l'entreprise ne sera pas en mesure de générer une croissance de 4%.