Rogers Communications a affiché jeudi un bénéfice en hausse de 35 pour cent au deuxième trimestre, dépassant les attentes des analystes grâce à une performance particulièrement solide de sa division du sans-fil.

Il s'agissait de la première divulgation de résultats financiers de la société torontoise (TSX:RCI.B) sous la supervision de Joe Natale, qui occupe le poste de chef de la direction depuis le mois d'avril.

M. Natale est un ancien grand patron de Telus (TSX:T), où il a gagné la réputation d'être quelqu'un qui se soucie de la satisfaction de la clientèle et qui a réduit le taux de désabonnement des abonnés sans fil - des facteurs qui, selon certains analystes, devraient être essentiels à son succès.

Le nouveau chef de la direction a indiqué que même si son équipe chez Rogers avait livré de solides résultats dans la division du sans-fil, il était toujours possible de faire mieux.

«L'attention portée à l'expérience et à la fidélité du consommateur requiert la participation de toute l'organisation», a affirmé M. Natale lors d'une conférence téléphonique.

«Cela prend du temps. Ce n'est pas quelque chose qui va se produire d'un jour à l'autre, mais c'est fondamentalement important.»

Pour la division du sans-fil, le roulement des abonnés s'est amélioré à 1,05 pour cent, par rapport à 1,14 pour cent un an plus tôt, tandis que les revenus moyens associés aux abonnés du service postpayé ont grimpé à 124,31 $ par mois, en hausse par rapport à 116,06 $ au deuxième trimestre de l'an dernier.

Rogers a aussi accueilli un total net de 93 000 nouveaux abonnés aux services sans fil, ce qui était supérieur aux attentes de certains analystes.

Au cours de la conférence téléphonique, un analyste a demandé si M. Natale prévoyait se départir de certains actifs jugés moins essentiels à ses activités de base.

«En ce moment, nous sommes satisfaits de la gamme d'actifs que nous avons dans nos activités», a répondu M. Natale.

Mais il a ajouté que la société était «perpétuellement insatisfaite des résultats de toutes les parties de nos activités. C'est, en quelque sorte, un état d'esprit. Nous allons continuer à étudier certains de nos actifs et, s'il y a une meilleure façon de faire surgir de la valeur, nous allons certainement l'envisager.»

Certains analystes ont estimé que la division des médias de Rogers - qui comprend l'équipe de baseball des Blue Jays de Toronto, la chaîne de télévision spécialisée Sportsnet ainsi que certains actifs imprimés, numériques et diffusés - livrait une bonne performance.

Plusieurs observateurs ont cependant souligné que la division de la câblodistribution avait affiché une croissance légèrement plus faible que prévu de son nombre d'abonnés.

Le bénéfice net de Rogers a atteint 531 millions $, soit 1,03 $ par action, pour le plus récent trimestre, tandis que son bénéfice ajusté s'est chiffré à 1,00 $ par action. En comparaison, Rogers avait engrangé un bénéfice de 394 millions $, soit 77 cents par action, et un bénéfice ajusté de 83 cents par action au deuxième trimestre de l'an dernier.

Les analystes s'attendaient à un bénéfice net de 90 cents par action et à un bénéfice ajusté de 93 cents par action, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

Les revenus de Rogers se sont chiffrés à 3,59 milliards $, un montant conforme aux attentes qui représentait une hausse de quatre pour cent par rapport au deuxième trimestre de l'an dernier.

L'action de l'entreprise a clôturé jeudi à 64,88 $ à la Bourse de Toronto, en hausse de 87 cents, soit 1,36 pour cent. Elle a grimpé, plus tôt dans la séance, jusqu'à 65,80 $ - un nouveau sommet pour les 52 dernières semaines.