Une association regroupant des éditeurs de médias imprimés et numériques demande au gouvernement fédéral d'établir un fonds de 350 millions de dollars pour appuyer le journalisme au Canada.

Médias d'info Canada suggère que l'actuel Fonds du Canada pour les périodiques soit élargi «afin de régler les questions cruciales et l'importante crise que vit la diffusion des perspectives canadiennes aujourd'hui».

Selon le président de son conseil d'administration, Bob Cox, le secteur des médias s'est regroupé «comme jamais auparavant» pour soutenir l'accès à une information véridique pour tous les Canadiens. M. Cox a ajouté que la proposition avait reçu l'appui d'organisations médiatiques desservant des collectivités partout au pays et de syndicats de journalistes.

Jeudi, un comité parlementaire a publié un rapport concluant en la nécessité de protéger l'information locale au Canada.

Les députés fédéraux ont exhorté le gouvernement fédéral à aider le journalisme canadien, surtout les médias imprimés et numériques qui font face à la baisse de leurs revenus publicitaires.

Le syndicat Unifor, qui représente 12 000 journalistes et employés canadiens, s'est joint à la proposition de Médias d'info Canada.

«Le journalisme canadien est essentiel à notre démocratie, a soutenu son président Jerry Dias, dans un communiqué publié samedi. La proposition de bonifier le Fonds du Canada pour les périodiques ramènera les journalistes sur le terrain à un moment où les recettes publicitaires qui payaient leurs salaires sont dérobées par Google et Facebook.»

M. Dias souligne que son syndicat est pour que l'aide fédérale soit limitée «aux coûts rédactionnels engagés au Canada».

«La vaste majorité des dépenses rédactionnelles sont engagées au Canada, et le Fonds du Canada pour les périodiques ne devrait en aucun cas rembourser les ressources délocalisées», a-t-il dit.

M. Cox affirme que l'objectif est de «soutenir le rôle capital du journalisme canadien et pour continuer d'être toujours fortement représentés au sein de nos collectivités, dans nos hôtels de ville, aux assemblées annuelles, dans les salles d'audience et sur les terrains de jeux.»

«Nous exhortons le gouvernement à continuer de soutenir l'un des droits fondamentaux enchâssés dans notre Charte des droits et libertés, celui de la liberté de la presse, dont l'existence même est en danger», a-t-il déclaré par voie de communiqué.

Le Fonds, actuellement reservé aux journaux régionaux à diffusion payée, serait disponible pour englober les quotidiens et les journaux régionaux gratuits.

Il permettrait d'offrir des remises sur les salaires, les dépenses ainsi que les investissements en innovation sur l'avenir du journalisme et la diffusion de nouvelles canadiennes.