Vidéotron a demandé à l'organisme de réglementation des télécommunications de réviser sa décision qui l'oblige à cesser d'offrir un service de diffusion de musique illimité d'ici la mi-juillet et de lui accorder un sursis, sans quoi elle subira un préjudice irréparable.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a statué le mois dernier que les fournisseurs internet ne pouvaient plus exempter une partie de leur contenu des forfaits de données cellulaires de leurs clients. L'organisme a donné à Vidéotron jusqu'au 19 juillet pour s'assurer que son service de diffusion de musique en continu se conforme aux nouvelles règles.

Vidéotron a déposé jeudi sa demande de révision au CRTC. La filiale de Québecor espère ainsi le convaincre de permettre aux abonnés actuels du service «Musique illimitée» de continuer à l'utiliser jusqu'à la fin de leur période d'amortissement d'appareil de téléphonie mobile ou jusqu'à ce qu'ils aient autrement renouvelé ou renégocié leur contrat de services.

En outre, Vidéotron aimerait que le CRTC reporte la date limite pour la fermeture du programme aux abonnés existants. Selon elle, la date butoir de la mi-juillet ne lui laisse pas assez de temps pour créer des services ou avantages alternatifs à ses clients, entre autres choses.

L'entreprise espère aussi obtenir un sursis sur la décision originale du CRTC jusqu'à ce que l'organisme se prononce sur sa demande de révision.

Une porte-parole du CRTC, Céline Legault, a indiqué que l'organisme étudiait la demande de révision.

Dans son document, Vidéotron demande au CRTC de décider d'ici le 9 juin si elle lui accord le sursis ou non, «afin qu'elle puisse prendre les démarches nécessaires pour aviser les abonnés affectés de la terminaison du programme (...) en conformité avec les obligations contractuelles et statutaires de Vidéotron».

Vidéotron n'offre plus le service Musique illimitée à ses nouveaux clients depuis le 10 mai.