Des syndiqués de l'information chez Transcontinental ont manifesté, mardi, devant les bureaux de l'entreprise à Montréal pour protester contre la lenteur des négociations, alors que leur convention est échue depuis 2015.

Ils étaient quelques dizaines - des employés du service de l'information de Transcontinental, mais aussi des représentants du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN et de sa Fédération nationale des communications venus les épauler.

Transcontinental procède actuellement à une réorganisation de ses salles de rédaction et, pour ce faire, veut revoir les horaires de travail.

Sur place, des représentants syndicaux ont affirmé que les membres étaient prêts à passer des horaires flexibles à des horaires fixes, pour mieux répondre aux besoins de l'entreprise médiatique, mais ils s'attendaient en retour à obtenir plus de congés de maladie ou pour la conciliation famille-travail - ce qu'ils n'ont pas réussi à obtenir, à ce jour.

«On est environ à cinq congés de maladie près d'avoir une entente. Donc (manifester) c'est un signal qu'on envoie à l'employeur pour lui dire qu'il est temps qu'il signe sa convention collective», a justifié au cours d'une entrevue Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications de la CSN.

Le syndicat compte une trentaine de membres dans les régions de Lanaudière, Laval, Montréal, sur les plateformes web, papier et les médias sociaux.

«On est ici pour dénoncer l'intransigeance de l'employeur. On connaît le contexte autour de la presse papier. Les salariés ont fait des compromis majeurs sur les horaires de travail mais, malgré ces compromis, l'employeur ne bouge pas. Et aujourd'hui, on veut dénoncer cette attitude-là d'intransigeance complète», a expliqué Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN.

La convention collective est échue depuis le 31 août 2015.

L'employeur, de son côté, n'a pas voulu accorder d'entrevue sur cette question, ayant «comme ligne directrice de négocier à la table de négociations, et non pas sur la place publique», a indiqué la directrice principale des communications d'entreprise, Katherine Chartrand.

Elle assure que Transcontinental négocie «de bonne foi depuis plusieurs mois» avec ce syndicat.

«Nous avons identifié des terrains d'entente à plusieurs égards, néanmoins un enjeu principal de négociation reste à régler, soit les changements au chapitre des horaires de travail afin de répondre aux besoins de nos audiences, qui recherchent l'information en continu sur de multiples plateformes», a-t-elle expliqué.

Un processus de conciliation avec le ministère du Travail a été lancé. La prochaine séance est prévue le 10 mai.