La croissance économique du Canada devrait s'accélérer pour atteindre 1,9 pour cent en 2017, après avoir progressé de seulement 1,3% l'an dernier, note mardi le Conference Board du Canada.

Dans sa «Note de conjoncture canadienne - Hiver 2017», le Conference Board estime également que les exportations devraient augmenter de 1,8% en 2017 et afficher une croissance encore plus forte en 2018 grâce à la vigueur de l'économie américaine et à la faiblesse du dollar canadien.

Toutefois, la croissance des exportations sera quelque peu freinée par les problèmes de capacité à court terme. Comme la plupart des industries manufacturières fonctionnent à plein régime, l'absence de dépenses d'investissement pour accroître leurs capacités continuera de limiter leurs moyens d'augmenter la production, et donc leurs exportations.

Par ailleurs, le Conference Board juge qu'il est encore trop tôt pour évaluer les répercussions du nouveau gouvernement des États-Unis sur le secteur canadien du commerce extérieur, mais croit qu'il est fort probable que les exportateurs canadiens seront confrontés à des mesures protectionnistes plus importantes sous l'administration Trump.

Le rapport note que les dépenses des entreprises à l'extérieur des secteurs pétrolier et gazier devraient progresser quelque peu cette année. La construction non résidentielle devrait connaître une légère reprise, tandis que les dépenses d'investissement dans le matériel et l'outillage changeront également de cap. Toutefois, cela ne suffira pas à compenser les nouvelles baisses des investissements pétroliers et gaziers, qui devraient reculer de 4,9% cette année.

Le secteur des ménages demeurera un moteur clé de l'économie en 2017, mais la croissance des dépenses de consommation devrait ralentir légèrement en raison de piètres gains d'emplois et des faibles augmentations salariales.

Les fonds de relance fédéraux qui commenceront à être dépensés constitueront un facteur qui devrait stimuler la croissance économique. Le gouvernement fédéral s'est engagé à accroître les dépenses de programmes et les niveaux de financement des infrastructures, ce qui comptera pour 0,3 point de pourcentage dans la croissance économique du Canada en 2017.

Comme la croissance économique demeure modeste au Canada, la Banque du Canada devrait repousser toute hausse des taux d'intérêt à 2018; et même alors, ces hausses seront modestes. À mesure que l'écart entre les taux d'intérêt du Canada et des États-Unis s'élargira, le huard perdra du terrain face au dollar américain au cours de la prochaine année, s'établissant en moyenne à 0,745$ US.