Les deux grands acteurs des jeux sportifs en ligne aux États-Unis, DraftKings et FanDuel, vont fusionner, au terme d'une année extrêmement difficile pour les deux sites, dont l'activité même a été menacée dans plusieurs États américains, avant un début de normalisation récent.

Les termes de l'opération, dont la finalisation est prévue en 2017, n'ont pas été précisés dans le communiqué publié vendredi.

Selon une source proche des deux sociétés, il s'agit d'une fusion entre égaux, à 50/50.

La fusion doit permettre d'améliorer l'efficacité opérationnelle du nouveau groupe et de réaliser des économies d'échelle, ce qui l'« aidera à accélérer sa trajectoire vers la rentabilité », selon le communiqué.

L'objectif est également de créer un interlocuteur de poids pour les pouvoirs publics, dans un paysage réglementaire et législatif en mouvement actuellement.

Ces sites sont spécialisés dans le « Daily Fantasy Sports », une compétition virtuelle qui s'appuie sur les performances de vrais athlètes.

Moyennant une mise de départ, les internautes peuvent se mesurer quotidiennement les uns aux autres par le biais de ces équipes virtuelles avec, pour les gagnants, des prix pouvant dépasser le million de dollars.

Après avoir connu une trajectoire fulgurante, les deux sites ont été mis en difficulté ces deux dernières années par l'opposition de plusieurs États américains, dont les autorités judiciaires ont estimé que leur activité s'apparentait à des jeux de hasard et des paris illégaux.

Le procureur de l'État de New York, Eric Schneiderman, avait notamment intenté une action en justice contre les deux sociétés, avant qu'un accord ne soit trouvé, sanctionné par une nouvelle loi.

À l'instar de l'État de New York, une dizaine d'États ont formalisé, ces derniers mois, la légalité des activités de DraftKings et FanDuel.

Pour autant, les jeux sportifs en ligne autorisant des mises demeurent interdits dans une dizaine d'États, dont le Nevada.