Propulsés par des entrepreneurs technos, les start-up créent plus de 10 000 emplois à Montréal. Une étude, dévoilée ce matin, présentera, pour la première fois, le portrait de ce secteur. Voici les chiffres.
Potentiel du secteur
« On avait le sentiment qu'il se passait quelque chose, dit Christian Bélair, président de Credo, la firme de services-conseils auteure de l'étude. Avec ce portrait, on voit non seulement l'effervescence, mais aussi le potentiel du secteur. »
Une start-up est une entreprise fondée il y a moins de cinq ans. Ses caractéristiques ? L'utilisation de la technologie numérique et de l'innovation. Et un fort potentiel de croissance.
Île de Montréal
Le document de 96 pages se concentre sur les entreprises installées sur l'île de Montréal. Il est le fruit de l'initiative de Credo, de Sylvain Carle, directeur général de FounderFuel, et de Philippe Telio, fondateur du Startupfest.
Les partenaires financiers sont le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal. De même que la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Emplois estimés
• 8000 emplois directs
• 2500 emplois indirects (entités de soutien)
• 1800 à 2600 start-up actives
• 400 start-up individuellement répertoriées
Impact économique
• 282 millions: Production directe
• 322 millions: Production indirecte
• 190 millions: Masse salariale
• 92 millions: Retombées fiscales
Financement
• 360 millions: Fonds investis depuis 5 ans
• 400 000 $: Médiane des rondes de financement
• 2,3 millions: Taille moyenne d'une ronde de financement
• 61 %: investisseurs de Montréal
• 9 %: investisseurs de San Francisco
• 8 %: investisseurs de Toronto
Profil des fondateurs
• 80 % homme, moyenne de 33 ans
• 20 % femme, moyenne de 29 ans
• 38 % Baccalauréat
• 29 % Maîtrise
• 45 % Commerce, gestion, administration
• 15 % Mathématiques, informatique
• 12 % Architecture, génie
Enjeux critiques à la croissance
Dans 65 % des cas: financement
• 41 % Talents et compétences
• 33 % Accès au marché
• 29 % Culture
• 24 % Leadership
• 24 % Sensibilisation du grand public
Des recommandations
L'écosystème start-up de Montréal est encore jeune. Pour aider à son essor, plusieurs recommandations sont proposées, explique Jean-François Charette, analyste principal chez Credo.
Parmi elles, faciliter l'intégration et la rétention des talents internationaux. Et initier davantage les étudiants au monde des start-up.
On recommande aussi de privilégier les liens avec les universités, de mettre de l'avant l'importance des femmes et de renforcer la collaboration avec les firmes de capital-risque.