Québecor Média abolira 220 postes au sein de ses différents organes médiatiques, dont 125 au Groupe TVA.

Ces congédiements représentent 8% des effectifs de l'entreprise. Ils seront surtout concentrés dans les postes de cadres, chez les professionnels et dans le soutien administratif, a annoncé l'entreprise mercredi.

Les «grands bouleversements» qui continuent d'affecter l'industrie des médias forcent l'entreprise à poursuivre sa restructuration, a commenté Julie Tremblay, présidente de Québecor Groupe Média. 

«Aujourd'hui, force est de constater que nous devons poursuivre cette transformation afin de continuer à réduire les coûts liés à nos structures et de nous rendre toujours plus agiles», a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Les 125 abolitions de postes au Groupe TVA n'auront «aucun impact sur les salles de nouvelles ou sur la couverture de l'information partout au Québec», a affirmé l'entreprise.

Julie Tremblay a fait valoir que «même si l'abolition de postes était nécessaire dans le cadre de la transformation en cours, il s'agit toujours d'une décision très difficile à prendre».

Ventes publicitaires

Parmi les changements annoncés mercredi, Québecor souligne que toutes les ventes publicitaires de ses différents médias seront désormais centralisées au sein de la Régie publicitaire déjà en place. «Ceci aura pour effet de répondre plus efficacement aux besoins des annonceurs dans un environnement changeant.»

TVA Publications cessera par ailleurs la publication de deux magazines, Chez soi et Tellement bon, «afin de lui permettre de se concentrer sur ses marques phares et d'accroître leur rayonnement».

Québecor avait déjà annoncé des centaines de licenciements et la fermeture de plusieurs magazines ainsi que du canal Argent, au cours des derniers trimestres. Des mesures qui n'ont visiblement pas été suffisantes pour atteindre la rentabilité.

Le titre de Québecor était en baisse de près de 1% à 10h53 à la Bourse de Toronto, à 36,72$.

Dure semaine pour les médias

Ces congédiements massifs chez Québecor surviennent presque au même moment où d'autres médias québécois ont eux aussi annoncé des compressions.

Mardi, La Presse a annoncé à ses employés l'abolition de trois postes à la photo et à la vidéo. Cinq employés surnuméraires ont aussi appris qu'ils perdraient leur emploi à la fin de l'année.

TC Média réduira par ailleurs la fréquence de publication de son journal-phare Les Affaires, a-t-on appris mardi, qui passera de 42 à 28 numéros par année. Neuf emplois seront abolis en conséquence, mais l'entreprise précise qu'elle créera une dizaine de nouveaux postes «à très court terme» pour accroître son «offre événementielle».