Pfizer a indiqué lundi qu'elle ne se séparerait pas en deux sociétés distinctes inscrites à la Bourse, malgré la pression exercée par certains investisseurs déçus de la performance de son action.

La décision met fin à plusieurs années de spéculation et de rumeurs sur Wall Street quant à l'avenir de la plus grande société pharmaceutique américaine.

L'entreprise a indiqué lundi qu'elle se croyait mieux positionnée pour maximiser la valeur de ses actionnaires dans sa forme actuelle, mais qu'elle se réservait le droit de procéder à une scission à l'avenir si la situation changeait.

Depuis plusieurs années, le fabricant du médicament contre la dysfonction érectile Viagra et du traitement antidouleur Lyrica fait l'objet de critiques de la part d'analystes et d'investisseurs. Ceux-ci font notamment valoir que ses activités pourraient croître plus rapidement si elles avaient lieu au sein de deux entreprises distinctes.

Pfizer avait même commencé à publier ses résultats financiers trimestriels en détaillant chacun de ses secteurs d'activités, ce qui aurait été requis par les autorités réglementaires si elle avait voulu procéder à une scission. Plus tôt en 2016, Pfizer avait promis qu'elle prendrait une décision avant la fin de l'année.

Le chef de la direction de la pharmaceutique, Ian Read, avait indiqué aux analystes le mois dernier que la perspective d'une scission n'était pas une décision de type «quitte ou double» pour Pfizer. La société a récemment indiqué qu'elle avait dépensé 600 millions US pour des préparations en vue d'une telle séparation.

Pfizer a finalement conclu lundi qu'une scission ne placerait pas les nouvelles entités dans une position plus favorable du point de vue concurrentiel, et qu'une séparation entraînerait des perturbations et augmenterait certains coûts.