Le marché du travail canadien se porte mieux que celui de bien d'autres pays, mais il n'a toujours pas retrouvé son niveau d'avant la crise financière mondiale, a indiqué, jeudi, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Le groupe de recherche établi à Paris soutient que le taux d'emploi des Canadiens en âge de travailler se chiffre à 65% pour le premier trimestre de 2016 - soit environ deux points de pourcentage en deçà du niveau d'avant crise, au quatrième trimestre de 2007.

La proportion de chômeurs à la recherche d'un emploi depuis plus d'un an est pour sa part passée à 11%, un niveau supérieur de quatre points de pourcentage au creux du dernier trimestre de 2008.

L'OCDE estime que 13% des Canadiens âgés de 15 à 29 ans sont à la fois déscolarisés et sans emploi - un point de pourcentage de plus que le taux précédant la récession.

La publication des perspectives de l'emploi selon l'OCDE survient à la veille de l'annonce du taux de chômage pour le mois de juin par Statistique Canada.

Le taux de chômage canadien se chiffrait à 6,9% au cours du mois de mai, a souligné l'OCDE. Bien qu'il s'agisse d'une nette amélioration par rapport à son pic de récession de 8,6%, atteint au troisième trimestre de 2009, le taux de chômage est toujours un point de pourcentage au-dessus de son niveau le plus bas d'avant crise.

«Après avoir diminué entre 2010 et 2014, le taux de chômage a légèrement remonté depuis alors que les provinces productrices d'énergie ont connu une hausse du chômage en raison de la baisse des prix des matières premières. Toutefois, le taux de chômage devrait continuer à diminuer lentement au cours de l'année 2017», expose le rapport.

«Alors que les salaires réels ont augmenté au Canada plus rapidement que la moyenne des pays de l'OCDE depuis la crise, la croissance des salaires réels a été légèrement plus faible au cours de la période 2008-2015 que ce qu'elle l'avait été pendant 2000-2007.»

Le secrétaire général de l'OCDE, José Angel Gurra, exhorte les politiciens à prendre des mesures qui relanceront la croissance des salaires et la productivité.

«Le redressement du marché de l'emploi n'est qu'à moitié achevé car les salaires restent à la traîne», a-t-il déclaré par voie de communiqué.