Le conglomérat industriel japonais Toshiba a annoncé vendredi, à l'issue d'un conseil d'administration, la nomination d'un nouveau PDG qui aura la lourde tâche de redresser le groupe, emporté l'an dernier par un vaste scandale financier.

Actuellement vice-président, Satoshi Tsunakawa, 60 ans, qui a fait toute sa carrière dans la compagnie, va succéder à Masashi Muromachi, sous réserve du feu vert de l'assemblée générale des actionnaires fin juin. Il a fait son entrée chez Toshiba en 1979, dès sa sortie de l'université, et a ensuite occupé divers postes dans la division d'appareils médicaux dont il était aux commandes entre 2010 et 2014.

M. Muromachi, ancien président du conseil d'administration, avait été désigné à la hâte en juillet 2015 pour assurer l'intérim après la démission de Hisao Tanaka, accusé aux côtés d'autres responsables d'avoir fait pression sur des collaborateurs dans le but d'enjoliver les comptes.

Depuis, Toshiba a fait le tri dans ses activités, cédant un pan des semi-conducteurs, ses équipements médicaux et l'électroménager, et une décision est attendue pour les PC. Le groupe veut mettre l'accent sur deux piliers, l'ensemble énergie/infrastructures et les mémoires/composants.

«Une série de restructurations est sur les rails et la compagnie doit maintenant aller de l'avant pour renouer avec la croissance avec une nouvelle équipe de direction», a expliqué Toshiba dans un communiqué.

Toshiba, une société tentaculaire qui fabrique aussi bien des semi-conducteurs que des lave-linge, téléviseurs, ordinateurs, ascenseurs, robots ou réacteurs nucléaires, doit présenter ses résultats la semaine prochaine.

Il a révisé il y a quelques jours sa prévision de perte nette annuelle, désormais attendue à 470 milliards de yens (3,75 milliards d'euros) contre 710 milliards redoutés précédemment.

La vente de sa filiale d'équipements de diagnostic par imagerie, Toshiba Medical Systems, à son compatriote Canon, et celle de l'essentiel de sa division d'appareils électroménagers au chinois Midea, lui ont permis d'encaisser des rentrées exceptionnelles.

En revanche, le chiffre d'affaires s'en trouvera réduit, avec une estimation abaissée à 5500 milliards de yens contre 6200 milliards auparavant.