Les ventes au détail aux États-Unis ont nettement reculé en mars décevant les attentes des analystes, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce.

L'indice des ventes des détaillants et restaurants a baissé de 0,3% en données corrigées des variations saisonnières en mars, après avoir stagné le mois d'avant (chiffre révisé). Les analystes au contraire s'attendaient à une légère progression de 0,1%.

Les ventes des détaillants ont représenté 446,9 milliards de dollars le mois dernier. Sur un an, elles ont légèrement avancé de 1,7%. Sur le trimestre, elles sont en progrès de 2,8% par rapport au premier trimestre 2015.

Contrairement à la tendance observée au cours des derniers mois, ce n'est plus la baisse des prix de l'essence qui explique la mollesse de la consommation. Sans les ventes de carburants en effet, les ventes au détail ont creusé leur repli à -0,4%. Sans le secteur automobile, dont les ventes ont nettement ralenti, les ventes au détail sont en progression de 0,2%, encore en dessous des prévisions des analystes qui étaient de +0,4%.

Les ventes de voitures et de pièces détachées se sont repliées de 2,1%. Celles du secteur de l'habillement ont perdu 0,9% tandis que celles des grands magasins ont glissé de 0,6%. Les bars et restaurants ont également vu leurs chiffres d'affaires se replier de 0,8%.

Les secteurs qui ont affiché une progression de leurs ventes sont les matériaux de construction (+1,4%), favorisés par un hiver doux, ainsi que les achats de médicaments et de produits de soin (+1%).

Les ventes des stations d'essence ont gagné 0,9%.

Globalement, l'année 2016 a mal commencé sur le plan de la consommation avec un recul des ventes de 0,4% en janvier, suivi par une stagnation en février et ce nouveau repli le mois dernier.

Les chiffres des ventes au détail donnent une première idée de l'évolution des dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance économique américaine. Ils ne fournissent cependant qu'une information partielle dans la mesure où les Américains consomment davantage de services.