Les reventes de logements aux États-Unis ont baissé bien plus que prévu en février, plombées par le manque de stocks et des prix à la hausse, selon les chiffres publiés lundi par l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Leur nombre s'est établi à 5,08 millions en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, marquant une chute de 7,1%. Les analystes s'attendaient dans leur prévision médiane à un recul plus modeste à 5,37 millions de transactions contre 5,47 millions le mois d'avant.

«Les ventes ont considérablement reculé dans la plupart des régions le mois dernier, spécialement dans le nord-est et le Midwest», a relevé Lawrence Yuen, l'économiste en chef de la NAR. «L'accalmie observée en janvier dans les signatures de promesses de ventes du fait de la tempête dans l'est du pays et de la chute du marché boursier ont peut-être joué un rôle dans la faiblesse des ventes conclues février', a-t-il expliqué. «Mais le principal problème continue d'être celui de l'offre et de l'accessibilité», a-t-il affirmé.

«La demande globale pour l'achat demeure solide alors qu'on entre dans la saison favorable du printemps mais le niveau des prix des maisons et des locations supérieurs aux salaires et l'anxiété à propos de la santé de l'économie retiennent de nombreux acheteurs potentiels», a encore expliqué l'expert de l'organisation professionnelle.

Sur un an néanmoins, les reventes de logements, qui comptent pour l'essentiel du marché immobilier en terme de nombre de transactions, restent en hausse, progressant de 2,2%. C'est loin du rythme de +7,7% observé en 2015, le plus fort depuis 2006, année du pic de la bulle immobilière.

Le prix médian d'un logement ancien s'est établi à 210 800 dollars en hausse de 4,4% sur février 2015. C'est le 48e mois d'affilée que les prix des logements anciens sont en progrès sur douze mois.

Les stocks de logements à vendre ont avancé de 3,3% sur un mois pour représenter 1,88 million. C'est 1,1% de moins qu'il y a un an. Il faudrait 4,4 mois pour épuiser ces stocks au rythme des ventes de février, selon la NAR.